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Nicolas Theil, l’art de l’accessoire

by pascal iakovou
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Créativité affutée et allure angélique, Nicolas Theil porte dans son regard l’énergie du paradoxe et l’intelligence de sa démarche. Expatrié au Japon à l’âge de 14 ans, il baigne durant son adolescence dans un milieu à l’imaginaire nocturne sans limite. Rentré en France quelques années plus tard, il fera un passage par une école d’ingénieur – où oppressé par la contrainte de la construction formelle, il se découvrira une passion pour l’art et le dessin – puis intègrera l’école Duperré où il se spécialise dans l’accessoire.

Entre voyages au bout du monde et stages chez de grands créateurs, Nicolas Theil dépose sa marque puis rejoint l’équipe prestigieuse de Jean-Paul Gaultier, avec laquelle il collabore depuis 2008.
Son travail est inspiré par une préoccupation générationnelle : l’avenir du monde, la destruction, la reconstruction… « Pour moi, ces notions sont intrinsèques à la vie. J’ai foi en la nature, en l’homme, j’aime la trace qu’il laisse sur la pierre qu’il polit, le cuir qu’il tanne ». Le cuir, élément à la base de sa collection, qu’il agglomère, froisse, structure et déstructure, comme pour s’approprier cette nature qu’il chérie, comme pour la sublimer.

Sa collection printemps-été 2012, imaginée dans ses ateliers parisiens et produite exclusivement en France, s’inspire des dualités qui habitent lecréateur. Construction et destruction donc, naissance et mort, évolution et déchéance… Des contraires qui donnent vie à une entité : la source, l’origine, du chaos à la renaissance, point d’orgue des créations de Nicolas Theil.
« J’ai commencé à imaginer la dernière collection en me baladant sur une plage : échoués sur le sable, il y avait plus de matières plastiques que d’os de seiche. L’idée était de poser la question ultime, de confronter un public à ce mystère douloureux : comment s’en sortir ? Je m’efforce d’emprunter cette direction » Nicolas Theil recycle ses chutes, travaille le propylène pour sa durée de vie et sa praticité. Il n’en reste pas là dans le paradoxe : la frontière entre masculinité et féminité est mince dans son imaginaire, ses créations sont souvent mixtes. Une mixité qui s’exprime à travers des matières, formes et détails contradictoires.
Pour exemple, sa ligne de sacs et bijoux Pomme est un symbole originel, une tentation suprême. Le Fruit est considéré par Nicolas Theil comme la prolongation de la branche, le début de la vie, mais également comme sa fin, matérialisée par la chute.
Ou encore son bracelet Serpent, qui s’enroule autour du poignet à la guise du porteur, objet unique et étrange.
Des sacs pour tous – pochettes, jours, soirs et 48h, mais aussi des colliers et des bracelets – des couleurs sobres et faciles à vivre, le sac devient symbole. De lignes structurées en designs épurés, Nicolas Theil use de la simplicité comme moyen d’expression.

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SERRIGNY Maryse 19 février 2012 - 10 h 50 min

Hello Nicolas!

Bravo pour cette présentation et bien sûr pour ton parcours professionnel et tes créations. Je n’en ai vu qu’un petit échantillon mais cela me parait très sympa. Je te souhaite beaucoup de succès (je suis sûre que tu en as déjà)et je te dis à PRISSE en octobre/novembre prochain. Maryse.

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