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PREMIERE CLASSE – Bilan

by pascal iakovou
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Du 4 au 7 mars dernier, 348 créateurs d’accessoires (parmi lesquels 29 nouveaux arrivants) se sont retrouvés en plein cœur du Jardin des Tuileries au sein du salon PREMIERE CLASSE. Si les collections d’accessoires de l’hiver 11-12 ont été portées par un climat d’achat dynamique et un volume d’affaires important encouragé par la présence des acheteurs clés de la Fashion Week Parisienne, la fréquentation, elle, s’est faite plus timide qu’en mars 2010. Avec 11 524 entrées, le visitorat global clôture sur une baisse de 17 % à session équivalente.

Ce recul est principalement à imputer aux résultats exceptionnels de la session de mars 2010 qui avait enregistré un bond fulgurant de 24%. Un retour à la normale somme toute logique, dans une conjoncture économique encore un peu difficile pour certains pays européens et du grand export. Avec 60% de fréquentation internationale PREMIERE CLASSE confirme son rayonnement global et continue à s’imposer comme LA référence de l’accessoire de mode dans le monde.

DES NOUVEAUTES AUX PRODUITS EXCLUSIFS…

Face à l’afflux des Français et étrangers fidèles à la seconde session dès la première session du mois de janvier, les acheteurs venus au Jardin des Tuileries en mars se sont plus que jamais tournés vers les nouvelles marques et se sont volontiers laissés aller à l’achat coup de cœur, y compris vers les produits exclusifs à forte valeur ajoutée. En d’autres termes, ils avaient l’œil aiguisé et voulaient qu’on les surprenne. En témoigne la marque sud-africaine QUAMTA qui présentait sa première collection de petite maroquinerie de luxe : « notre toute jeune marque a séduit de nombreuses boutiques, notamment de Hong Kong, de Chine, de New York, de France, de Suisse, d’Italie, d’Allemagne ou encore d’Angleterre », se réjouit Benedikt Sebastian, en charge du marketing pour la marque.

Pour Mujadid Shah, le créateur et manager des foulards YARNZ, « la première session est un peu plus commerciale, la seconde ressemble plus à un musée de mode ». Si l’on compare les deux sessions, « on a des clients différents :
plus de Français et de petites boutiques viennent en 1ère session… Cependant, l’une sans l’autre non ! C’est l’une avec l’autre car les visiteurs ne recherchent pas le même type de produits », affirme-t-on chez LEA CLEMENT.

Garants de cette exclusivité, les créateurs de joaillerie aux élans très « couture » ont vraiment tiré leur épingle du jeu. Les collections de A CUCKOO MOMENT, MAWI, SIMON HARRISON ou NUIT N°12 ont ainsi recueilli tous les suffrages. BERNARD DELETTREZ affirme que sa marque éponyme « a été poussée par PREMIERE CLASSE. Habitué à présenter mes collections en showrooms privés, c’est la première fois que je faisais un salon. PREMIERE CLASSE m’a donné une visibilité à 360 degrés. Le succès a été incroyable. Nous avons gagné 30 points de vente dans le monde entier ».
La créatrice de LA MOME BIJOU, Isabelle Prat, qui proposait pour la première fois des bijoux précieux en or et diamant au cœur des collections pop et ludiques qu’on lui connaît, avait pour but de « présenter des créations qu’on ne voit pas ailleurs, tout en proposant des prix accessibles ». Le défi semble avoir été relevé puisqu’elle a été sollicitée par « des concept stores des quatre coins du monde : Paris, Londres, Saint-Pétersbourg, Dubaï, Istanbul, le Luxembourg mais aussi le Japon et même l’Afrique du Sud ».

Cette « incroyable variété d’acheteurs internationaux » comme le souligne Brendon O’Connor, directeur de la communication de SIMON HARRISON, a sévi bien au-delà du secteur du bijou. MASHA KEJA (sacs) ou CORNELIA JAMES (multi-accessoires) ont eux aussi reçu des visiteurs du monde entier, grand export compris. « La plupart d’entre eux étaient soit des boutiques de mode exclusives et indépendantes, soit des boutiques hyper créatives spécialisées dans un secteur d’accessoire bien précis », poursuit Geneviève Lawson, la directrice de la création de CORNELIA JAMES.
Et Geneviève Lawson d’ajouter que PREMIERE CLASSE est aussi et surtout une plateforme de communication et d’image : « Le fait que les designers en personne soient sur place attire une bonne clientèle ». La presse, notamment étrangère, fut ainsi particulièrement présente comme le confirment SIMON HARRISON et BERNARD DELETTREZ.

…SANS OUBLIER LES VALEURS SÛRES

Autre comportement d’achat notable : l’après crise ayant amené les acheteurs à optimiser leurs budgets, les détaillants étaient également en quête de produits toujours aussi créatifs mais à prix abordables. Pour ce type de produits, ils ont dépensé sans compter… En atteste le succès rencontré par des marques comme YARNZ, LA MOME BIJOU ou AN+KA. Pour Anne Kermanac’h, la créatrice d’AN+KA, « les acheteurs sont moins frileux que sur les sessions précédentes. Leurs commandes se font plus conséquentes dès le départ. Ils ne souhaitent même pas passer par de petits volumes puis du réassort pour tester le produit. »

Ce phénomène s’est traduit également par un engouement important vers les marques refuges, fortes de leur patrimoine parfois séculaire et de leur savoir-faire, comme le danois PIET BREINHOLM (sacs), LA MAISON BOINET (ceintures) PIGANIOL (parapluies) ou EMMANUELLE KAHN (lunettes). Preuve que l’authenticité de leurs créations et notamment leurs « bests » remis au goût du jour séduisent autant qu’ils rassurent.

Si pour certains, cette session fut un véritable succès commercial, à l’image de NSEW qui « a noté 30 boutiques et multiplié par 5 son chiffre d’affaires par rapport à sa dernière participation », le retour des beaux jours semble en revanche avoir éloigné les acheteurs des produits de pleine saison hivernale. La fourrure entre autres, qui avait connu un énorme succès en janvier, laissa plutôt sa place à des accessoires plus polyvalents et multi-saison.

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