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Tsolo Munkh : printemps été 2011

by stephanie
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Outre les défilés, la fashion week permet également de découvrir des perles. Ce fut le cas, en plein cœur du Marais avec Tsolo Munkh.

Tsolo Munkhun a un parcours des plus atypiques. Une famille évoluant dans les milieux artistiques, depuis son enfance, Tsolo a la fibre artistique. Rentrer aux Beaux-Arts va de soi. Cependant, la politique mongole à l’égard des artistes bouleverse ses projets. Père et frère la dirigent vers le droit. Choix sensé vu la conjoncture du politique.

28 ans, cinq ans d’études de droit derrière elle. La future créatrice décide de s’expatrier à Paris pour finir son droit et empocher son Master.

Mais il faut financer ce séjour. La voilà serveuse à l’École Supérieure des Arts Décoratifs.

Services après services, les étudiants la fascinaient ; cette envie de s’exprimer artistiquement se fait de plus en plus vive. Tsolo craque et rentre dans une école de stylisme modélisme qui lui permettra de s’épanouir, de concrétiser sa passion et de se construire en tant que créatrice

Lorsque l’on découvre le travail de Tsolo, nos yeux s’écarquillent tant il y a à observer. Ses créations sont aussi impressionnantes au niveau de la coupe que du travail et de l’usage du textile.

Il ne s’agit pas d’un simple vêtement. Toute une symbolique se dissimule ou se révèle à travers ses modèles. Des visages d’idoles mongoles ressortent de certaines pièces.

Des zips s’implantent sur des emplacement inhabituels comme les genoux, des plissés étonnants agrémentent le vêtement et forment une nouvelle matière.

La femme Munkh a confiance en elle, le regard extérieur lui importe peu. Elle ose !

Chaque pièce est pour ainsi dire une pièce unique tant le travail est quasi-artisanal. Broderies, découpes sur cuir réalisées à la main.

Entre inspirations traditionnelles mongoles, bouddhistes et modernité du  monde actuel, chaque pièce est imprégnée de nostalgie et de spiritualité.

Outre l’usage de tissus comme la soie, le polyester… Tsolo Munkh a la magie de transformer matières et éléments de récupération tels que la toile à patronage, des tapis mongols brodés à la main et enduits, des éléments de plomberie, des clochettes venant tout droit de Mongolie…

La créatrice a le talent de métamorphoser ces matières en pièce noble : « Je pense que chaque matière noble ou non à sa place dans la création tout  peut être magnifié si le tissu est retravaillé, rebrodé, lavé, froissé, réinventé.  Il en devient même encore plus incroyable. »

Sa première collection sera présente dans quelques boutiques à travers le  monde : L’Eclaireur (Paris), Joyce (Honk kong), Al Ostura (Koweït), Addicted (Bulgarie), Le Fate Ignorante (Rome), La Casa Dello Sporte (Bologne)…

Il n’est pas étonnant que Tsolo Munkh ait remporté le prix du grand publique du Festival de Hyèress. A partir d’éléments ordinaires, Munkh fait de ses vêtements de petites œuvres d’art.

Stéphanie Macé

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