Home Art de vivreCulture Icky Thump #2

Icky Thump #2

by pascal iakovou
0 comment

Au Sommaire

Interview Baden Baden
Interview Adam Kesher
Interview Black Box Revelation

Icky Thump Facebook

Baden Baden

A : Alexandre (Icky Thump)
E : Eric (Baden Baden) – G : Guillaume (Baden Baden) – Gab (Baden Baden) – J : Julien (Baden Baden)

A     Alors la première question va être de savoir si vous avez trouvé une nouvelle  explication à  Baden Baden car la dernière tu m’avais dit qu,…

E     Qu’est ce qu’on t’avait dit la dernière fois ?

A     Bah qu’il n’y en avait pas, enfin pas une seule

E     Ah bon !? Qui t’avait dit ça ?

A     C’est toi !

(rire)

E     Alors depuis on a beaucoup travaillé la question. Car au début quand on cherche un nom, on  est très instinctif, et inconsciemment on a trouvé Baden Baden. C’était vachement bien, sans trop savoir pourquoi. Et à force de se poser la question, on a réfléchi pourquoi Baden Baden ? Et maintenant je ne sais pas si on en sait beaucoup plus, mais,…
Gab     Bah ça évoque beaucoup de choses, la sonorité est jolie, ça coule bien. On aimait bien la  redondance, enfin du double mot, Baden (…) Baden aussi.
G     Et ça ne colle pas trop d’étiquettes. Ça laisse vraiment libre court à l’imagination, on imagine  plein de choses, et on ne sait pas forcement ce que la musique peut être derrière. Et tu as toute une imagerie très très large.

A    Et toi c’est parce que ton père était à Baden Baden ?

G     Et oui aussi.
E     Il va adorer mon père
G     (rire) c’est bien
E     Car à chaque fois que je parle de lui,… mais nan, ce n’est pas moi qui aie sorti Baden Baden, car quand on cherchait le nom, je crois que c’est Guillaume qui a dit Baden Baden, et tout le monde a bien aimé. Et moi ça me parlait, car mon père, quand il était tout tout jeune a vécu à  Baden Baden, et du coup dans son imaginaire ça reste des souvenirs d’enfance  extraordinaires. Et du coup moi j’en ai toujours entendu parler sans jamais y avoir été.
Gab     Oui c’est une imagerie de l’enfance,…
E     Un lieu, un pays où je n’ai jamais été, et du coup tu fantasmes dessus, et ça colle bien à la musique.

A     Et du coup avec l’EP dont on va parler après, la dernière fois je vous avais demandé si  la tournée s’annonçait bien. Car l’année passée, il me semble que vous étiez en préparation.

G     Là, en fait, on est en début de tournée on va dire

A    Ouai avec hier soir et tout,…

G    Ouai
E     En fait, c’est pas mal structuré dans nos têtes par rapport à il y a un an. Car l’année dernière on avait envie de faire un album, de faire une tournée, de faire plein de choses. Mais depuis qu’on travaille avec un manager, Simon. Il nous a beaucoup apporté, dans le sens organiser  un planning à moyen terme disons, pour le groupe. C’est de faire les choses dans l’ordre, c’est à dire sortir un EP en,…

A     En novembre

E     Un sept titres,… Six titres, du coup c’est un bon début, un bon support, c’est une bonne expérience d’enregistrement à travers ce premier EP. Et après dans l’idéal, c’est de faire  l’année prochaine un album, en dix, douze titres. Et cet EP nous cadre à faire les choses dans  l’ordre. Et là, avec lui, il y a une tournée de dix/quinze dates

A     Et y a quoi à peu près comme dates ?

G     Il y avait les festivals cet été
J     Oui, on en fait un autre là, Les Nuits de Champagne, c’est un festival Off.
G     Sinon on a fait Rock en Seine en août, la Plage du Glazart,…
Gab     Mais sinon là on fait trois premières parties de Shout Out Louds, puis on fait des premières parties de Kaolin aussi, puis voilà,…
J     Puis des dates en solo
Gab     Oui, et des dates en solo aussi
G     En gros on a une quinzaine de dates jusqu’à mi-décembre, et le but de ces dates c’est de faire cartonner l’EP, et de bien assurer le live.

A    Et du coup vous pouvez parlez un peu de l’EP ?

G     Oui un peu (rire)
E     Y a rien de secret !
J     Il y a six titres. Trois titres qui ont déjà été révélés, et trois autres qui ne le sont pas encore.  Et en version Itune
Gab     Digitale (rire)
J     On pourra avoir un morceau de plus
G     C’est un morceau qui nous tient vraiment beaucoup à coeur, qu’on adore jouer en live
Gab    Sur ces sept titres, il y en a deux en Français, et cinq en Anglais

A     Et justement c’est quel titre qui,…

Gab     Last Song
G     C’est un morceau qu’on a depuis le début. Un morceau de Eric, qui lui tient beaucoup à  coeur, et qu’on aime tous vraiment énormément. Il est très post rock, il amène une ambiance  depuis très longtemps, et sur scène, oui, c’est un morceau qui plait beaucoup, et qu’on  amène pendant sept minutes, sept/huit minutes, et il met bien l’ambiance.

A     Et d’écrire des chansons en Français et en Anglais, ça permet d’avoir un plus large  public ? Car on a vraiment l’impression que certains groupes choisissent une langue et  se cantonnent dedans.

E     Moi avant le groupe, j’écrivais en Anglais/Français, après quand on a commencé le groupe  on a plutôt fait de l’Anglais, pour une question de cohérence etc. Et en fait, la première fois qu’on a chanté une chanson en Français, c’était une reprise de Emily Loizeau, « L’autre bout du monde », et on prenait vachement de plaisir à jouer. Plus ça allait, plus on se disait que  c’était dommage de s’interdire de chanter en Français, car c’est un plaisir différent dans  l’écriture.
Gab     C’est un plaisir différent, pour Eric d’écrire, mais pour nous aussi de jouer les morceaux, de composer en Français.
G    Toi tu as toujours beaucoup écrit en Français aussi, c’est assez naturel.
E    Puis ça c’est fait naturellement. Avant le groupe, les morceaux que j’écrivais en Français sonnaient différemment, je sais pas en quoi. C’est pourquoi on a commencé en Anglais, puis petit à petit il y a une cohérence qui est venue, aussi bien en Français qu’en Anglais, du coup on y est allé, ou peut être dans nos têtes aussi, on a arrêté de s’interdire.

A     Ouai, moi je pensais aux Plasticine, qui n’avaient vraiment pas aimé faire la reprise de  Bitch en Français.

G     Oui, mais il ne faut pas que ce soit sous contrainte, nous on a toujours été libre, il ne faut pas  de carcans artistiques,…

A     Ouai, à la José des Stuck In The Sound, qui se sent bien plus à l’aise en Anglais quoi,…   Mais à part, j’avais une question, pourquoi y a plus les faux jumeaux sur le myspace ?

(rire)

Gab     En fait c’était un photomaton, c’était la même personne, donc deux photos. Mais ça  correspond à une période du groupe. A un moment on a un peu tripé sur cette photo, cette     personne, qui était un peu la « mascotte », l’emblème du groupe, mais on est passé à autre  chose.
E     Elle reviendra peut être
G     Elle correspondait à toute une imagerie, une image retro et nostalgique, qu’on aimait  beaucoup quand on voulait développer le concept du groupe, et aujourd’hui, comme on sort  l’EP, on a très beaux visuels autour de lui. Et il y a un graphiste qui a travaillé dessus, fait     les graphismes de la pochette, etc. Qui sont super beaux.
Gab     On est parti dans un autre délire
G     C’est plus homogène quoi.
E     Puis la musique du groupe avance au fil des années, c’est un moyen de dire que l’imagerie aussi.
G     On est d’ailleurs en pour parler pour faire un nouveau clip

A     Ouai, j’avais vraiment aimé Book, je le mettrai suite à l’interview. D’ailleurs, interview,  c’est quoi votre meilleur souvenir de scène?

J     Moi mon meilleur souvenir c’est à Sare, on y a joué cet été, c’est dans les pays Basques
G     Ah oui, moi aussi, moi aussi !
Gab     C’était vraiment sympa
J     C’est derrière Biarritz, on s’est retrouvé à monter dans les montagnes proches de la frontière  Espagnole. C’est un festival associatif, ils avaient installé une scène dans la propriété, de,…de gens,…
Gab     Première édition
J     Et c’est fou, les décors, les gens, tout ça, c’était génial quoi ! On a vraiment tous pris du plaisir à Sare
Gab     C’était vraiment un cadre idyllique
G     C’était vraiment en pleine nature, y avait rien, une maison, un jardin,…
Gab     Super bien organisé, vraiment très sympa
G     En pleine montagne !
Gab     On a donné un super concert. Tout pour être bien
G     Puis un public vraiment international quoi, Français, Espagnols, Basques, Anglais,… Et ça parlait de toutes les langues
E     On sentait vraiment la confiance, ce soir là tout était super positif, super posé,…
Gab     Le cadre était vraiment magique, comme ça, dans les montagnes,…
G     C’était le festival USOPOP, U-S-O-P-O-P (rire)

A     Et du coup le pire souvenir ?

E     Ouhou, vous trompez pas (rire)
Gab     Y en a pas, on les oublie !
E     Moi après coup, j’ai toujours bien aimé l’avoir fait. Après c’est certain que tu joues parfois dans des conditions qui ne sont pas idéales, tu ne te sens pas à l’aise
G     Et ça plombe. Mais c’est vrai que la mémoire oublie les mauvaises dates,… Mêmes les concerts pourris sont sympa.

A     Ah non, pas forcement « pourris ». Juste Anoraak, il s’est pété le tibia sur un retour,  sur scène.

E     Qui ça ? Anoraak ?

A     Oui

(rire)

G     Le pauvre, c’est horrible ! Et tu fais quoi dans ces cas là, tu arrêtes le concert ?

A     Je sais pas, tu tombes ?

E     C’est assez spécial (rire)
J     C’est horrible.

[Petite discussion sur Shout Out Louds, qui ils sont, et d’où ils viennent, puis,…]

Adam Kesher

A : Alexandre (Icky Thump) – R : Robin (Icky Thump)
J : Julien (Adam Kesher) – G : Gaëtan (Adam Kesher) – Y : Yann (Adam Kesher)
Bruit de loge : Nous (Icky Thump & Adam Kesher)

A Hum, alors la première question, pourquoi Adam Kesher ce nom d’un seul personnage ?

J En fait Adam Kesher c’est le personnage d’un film de David Lynch, Mulholland Drive. C’est le personnage du réalisateur qui se fait persécuter par la mafia, et un producteur hollywoodien qui veut lui imposer l’acteur principal pour son film. Et c’est quand on composait des chansons avec Gaetan avant le groupe, on cherchait un nom pour ce projet, et on avait pas réussi. Et il y a une scène dans le film, où y a une sorte de mafieux qui recherche ce mec gueule son nom plusieurs fois, ça nous avait un peu marqué, et c’est juste ça.

A Et justement j’avais vu que c’était un side project à la base Adam Kesher

J Ouai
G Ouai, au départ avec Julien on faisait du harcore à Bordeaux, et le truc c’est qu’on s’est rendu compte qu’on avait envie de faire autre chose, et on avait ces morceaux, à tous les deux, et on a essayer de faire circuler une démo un peu comme on a pu. Et on connaissait déjà plus ou moins les autres membres d’Adam Kesher, de la scène Bordelaise. Et ils aimaient bien quoi, on s’est dit qu’il était possible de rendre ce truc plausible et vrai, et de monter un vrai groupe. Mais comme side project au départ on n’avait vraiment pas mis les moyens qu’on met aujourd’hui, ça c’est imposé peu à peu, mais ce n’était pas du tout l’idée de base que ça prenne le pas sur les autres projets, ce qui c’est passé à l’arrivée. C’est juste sur des rencontres et sur la façon dont les choses évoluent au fur à mesure. C’est devenu notre projet principal.

A D’ailleurs, autres projets, autres influences, j’ai trouvé des trucs sur le net assez fous, des fourchettes de comparaisons allant de Justice à Artic Monkeys

J Je pense que les deux sont à coté de la plaque. Mais y a notamment un webzine ricain qui a mis entre Muse et Bloc Party, c’était vraiment pas très bon. Mais non, je vois pas Justice à part le fait qu’on soit Français, et que les Français on un peu le vent en poupe, avec une sorte de French Touch

R C’est la mèche

J C’est la mèche peut être (rire) Mais je crois qu’on est plus chez nous que chez Justice à avoir des mèches quand même. Mais Artic Monkeys que crois qu’aucun de nous dans le groupe n’aime, c’est plutôt mauvais

Bruit de loge : Carrément mauvais même.

J Enfin c’est pas mauvais, mais après ça ne m’a jamais vraiment parlé. A la limite dans le style, je préférerais qu’on parle des Strokes.

A Justement c’est quoi les influences du groupe ?

J Là pour le dernier disque on a vachement écouté de disco, enfin ce qu’on appelle de la space disco, des trucs des années 80, un peu bizarre, des trucs avec des passages de violons, un peu pompeux. Donc des trucs de Arthur Russel, et d’autres trucs actuels qui reprennent toute cette culture notamment DFA Records (ndlr. LCD Soundsytem, Hot Chip,…), ou meme des mecs comme Dirty en France. On écoute aussi pas mal de trucs mainstream, Michael Jackson, Prince, Depech Mode, Beach Boys. Puis c’est vachement large en fait. Sinon on a tous vachement écouté d’indie rock, des trucs 90, de Nirvana à Pavement.

A Et vous avez ramené des trucs de l’harcore ?

J Nan, pas vraiment, juste un truc scénique.
G Oui, peut être un truc scénique, mais l’idée de Adam Kesher à la base c’est vraiment d’exploiter des idées qu’on n’utilisait vraiment pas avant. Ce n’était pas le propos d’arriver avec ça. On voulait vraiment faire un truc différent. Enfin voilà, j’ai fait du harcore j’étais petit, c’était super génial. Mais après ça n’a strictement rien à voir. Les deux approches sont totalement différentes ? Ce n’est pas la même façon de faire de le musique, d’écrire des morceaux. C’est extrêmement différent.
J En plus on n’est pas végétarien (rire)
G Oui, ce qui pose un gros problème sur la scène harcore. Mais d’un coté il y a dans le harcore, une volonté d’agresser et de surprendre, et de retomber sur ses pattes comme on peut. Et de l’autre coté c’est de séduire un maximum, ce qui n’est pas du tout le même challenge. C’est à dire d’un coté de jouer très fort très vite, et de l’autre coté on va faire plutôt l’inverse.

A Et justement, le fait de séduire. Comme Anoraak va monter sur scène là, j’y pense. Est-ce que le fait que Pony Pony Run Run aient remporté une Victoire de la Musique ça vous aide pour ce style musical.

J Non, Pony Pony Run Run ne nous aide pas du tout. Je pense plus à Phoenix, qui justement à l’étranger, enfin le fait de chanter avec un accent français. Eux ils ont montré que ce n’était pas du tout une barrière. Même être séduisant. Pas comme les Plasticines qui ont été récupérées aux États Unis comme des meufs yéyés, car y a tout un fantasme sur les Françaises qui chantent nah nah nah nah nah, comme France Gall.

Bruit de loge : Roo non pas elles.

J Je pense que Phoenix c’est différent, qu’ils sont pris plus au sérieux, et moins comme simplement un truc marrant qui vient de Paris. Les Plasticines on dirait presque qu’elles vont se pointer avec des bérets et tout. Phoenix je pense que c’est vraiment l’exemple, enfin le groupe qui a montré qu’on pouvait faire des choses hyper cool en restant français à l’international.
G Après que Pony Pony Run Run aient une Victoire de la musique, dans l’absolu, même si je ne suis pas fan de ce qu’ils font. Je trouve ça hyper bien, hyper positif dans le fait que c’est aussi un signe. Car étant donné que les Victoires de la Musique c’est lié à tout ce qui est cadré. Qu’un groupe qui chante en Anglais en reçoive une c’est une avancée. Car le complexe qu’il y a en France, vis à vis de la musique anglo saxonne s’estompe, et chanter en anglais ce n’est pas renier son pays. Je trouve ça cool que cette barrière là soit franchie.

A On va revenir un peu plus à vous, dans le dernière album, enfin, y a quoi, enfin, ouai, qu’est-ce que vous pouvez dire dessus ?

Bruit de loge : rire

A Ouai, on va faire dans le large (rire)

G C’est un album qui est quand même très très différent du premier qu’on a fait, ce n’est pas du tout la même approche, il est beaucoup plus pop. Sur le premier il y avait vraiment un coté indie rock, ce qui correspond vraiment à ce qu’on voulait refléter à l’époque.
J Puis ce n’était pas le même line up. Il y a deux personnes en moins, et Pierrick, le bassiste est nouveau. C’était lui qui avait produit le premier disque, et qui a un peu produit celui-ci. Avec le changement de personnes le son a évolué, c’est plus minimal. Il y a une guitare en moins déjà. On a travaillé avec Dave One, de Chromeo, à la production du disque, qui est arrivé alors qu’on avait pas mal avancé, qu’on avait pas mal de morceaux, et lui il a essayé de resserrer la fourchette, il a choisit les dix morceaux qui lui semblaient les plus cohérents. On a retravaillé avec lui les batteries, les sons, les chants,… Puis on a confronté deux univers musicaux. Lui il cite souvent Phil Collins, Indochine,… Enfin des choses qu’on ne connaît pas trop.

A Tu parlais de Phoenix tout à l’heure, ça me rappelle un peu ce que Philippe Zdar à fait au niveau de la prod.

J Ouai, Zdar a fait le producteur sur leur disque, alors que nous il a fait le remixeur sur deux titres. Puis après on a remixé dans son studio. Mais le travail de production c’est vraiment Dave One sur notre truc, alors que effectivement c’est Zdar pour Phoenix.

A Et vous allez continuer dans la minimal ou pas ? (rire)

Bruit de loge : rire

J Faire de la techno minimal
G On a décidé de tous déménager à Berlin, et de se mettre à la minimal. (rire) Et plus sérieusement de défendre nos disques, faire d’autres concerts. Il y a un single digital qui sort en janvier. « Attraction » qu’on veut défendre. C’est un morceau plus calme du disque, assez beau. Donc on bosse sur une vidéo pour l’accompagner. C’est très concret, on ne se projete pas dans des mois, et des mois. Et on ne se projete pas encore sur un troisième album, le dernier est sorti il y a deux mois.

A Et la tournée de l’album, c’est cool ?

G Oui, on fait Marseille, Clermont, Strasbourg, Rouen. Après on va aussi à Lisbonne, pour le festival Super Bock, je sais pas si tu vois ?
J C’est de la super bière !
G C’est de la super bière comme son nom l’indique, mais super bière portugaise !
J On joue à Londres aussi, après en 2011 normalement on fait Angleterre, Allemagne, Belgique, Etats Unis, Suisse.

Bruit de loge : La Suisse, j’adore la Suisse.

(c) Maciek Pozoga


A Et du coup question un peu plus simple et conne, mais j’aime, le pire souvenir ?

Bruit de loge : rire

G Alors Julien à un moment avait cette manie assez étrange de se casser la gueule de scène. Un des moments les plus impressionnant ça devait être au Batofar à Paris. Mais ça c’était déjà produit à Lorient, on avait vu Julien disparaître de scène. Et à Lorient c’était impressionnant car parfois entre les barrières de sécurités il y a à peine deux mètres, et il est tombé entre les deux, il aurait vraiment pu se péter la nuque. Et au Batofar il a fait encore mieux, il est tombé et a emporté son retour avec lui, qui aurait vraiment pu lui écrabouiller la tête. (rire) Mais c’est assez étrange car on a continué à jouer, et je me disais : « Putain qu’est-ce qu’on est pro quand même, on continue à jouer alors que le chanteur est peut être mort. » Et en même temps c’était assez glauque, car il y avait ce moment d’attente, où on ne savait pas trop ce que foutait Julien, jusqu’à ce qu’on voit son micro qui tout seul avançait sur la scène pour retrouver Julien qui s’est remis à chanter. Et qui a survécu miraculeusement (rire)
J Plus récemment on nous a fait un truc dégueulasse en Angleterre, on nous a coupé le son pour fermer. Nous on pensait que c’était un problème technique, donc nous sommes restés sur scène comme des cons, et les gens ont rigolé.

Bruit de loge : Moi je pense que c’est qu’ils n’aimaient pas, et hop, trop tard (rire)

G Mais on a un tas de mauvais souvenirs à raconter (rire) c’est un cauchemar.

A Quand tu me parlais de tomber de scène, j’ai eu une image de Val Kilmer tombant sur scène dans le The Doors de Stone

Bruit de loge : Je l’ai vu y a hyper longtemps / Il est sorti y a 20 piges ? / 20 piges ? / Ouai / Moi j’adore les Doors

A Bref j’avais une image de Morrison tombant sur scène, donc si Adam Kesher était une drogue ?

J Euh je sais pas, peut être Jean-Luc Delarue

Bruit de loge : rire

J Non, mais des drogues modernes, la Md
G Qui donnent envie de tomber amoureux

A Et sinon, le meilleur souvenir quand même ?

G Je crois que c’est à Evreux, pour le rock dans tous ses états, il y a vraiment longtemps. Et on était bien avancé dans la soirée avec Julien, et on s’est retrouvé à boire avec Philippe Katerine, et on l’a fait chier, enfin on a essayé de le faire chier. Et ça n’a pas du tout marché, il est beaucoup trop sympa.
J Beaucoup trop cool !
G Le public très jeune, très débile, qui saute sur la pop comme sur de grosses turbines, ça c’est bon !

A En parlant de public con, je sais pas si vous connaissez le truc des Stuck In The Sound, ils se sont pris des tomates dans la gueule.

Bruit de loge : Violents éclats de rires

A Je sais plus à quel festival c’était

Bruit de loge : Rire / C’est pas vrai ? / Rire

A Ah non, ce n’était pas des tomates mais du ketchup et de la mayo

J En même temps ça n’a pas atteint les cheveux du chanteur qui a toujours une capuche (rire)
G On a fait une tournée avec les Stuck, franchement y a pas de quoi leur balancer de la sauce.
J Je sais qu’à l’Hellfest, Slipknot c’était fait lancer des lapins morts, des bouteilles de pisses,…(rire)

A Pourtant sans déconner l’Hellfest le public est assez cool

J Ouai, mais c’est Slipknot,…Les fans de métal estiment que c’est vraiment un groupe de merde arriviste.
Bruit de loge : On a pas eu ça, nous on a eu les gens qui s’en branlaient car on n’était pas au bon endroit au bon moment, mais rien de balancé de merde sur scène.

A Et avec le nouvel album de Katerine, vous faites une date avec ?

J Non, mais on a fait une chanson qui s’appelle P Katerine, sur Philippe Katerine et Michel Houellebecq, à l’époque c’était vraiment la mode, genre écrivains et chanteurs français un peu détachés comme ça. Chronique d’une vie de merde, mais en la sublimant.
G Mais on a écouté son dernier disque, et on trouve ça très cool. Ce type est important dans la chanson française.
J Au final il fait d’un truc dada, une chose non élitiste, limite une oeuvre conceptuelle, et en faire un truc qui marche à fond, que les gens vont chanter lors des festivals. C’est génial !
G Moi j’ai vraiment envie de voir les gens dans un festival devant Liberté, liberté mon cul, égalité mon cul, fraternité mon cul.

A Et pourquoi Houellebecq ?

J La référence au dandy qui a vrillé et qui parle de chose assez chiante.

A Bah je sais pas si tu as vu dans le dernier, les pages Wikipédia exactes.

J Oui ça rentre totalement dans son truc, extrêmement plat et post moderne. Froid et contemporain.

A Ouai, j’ai un poème de Houellebecq en tête là, sur une secrétaire et l’ascenseur,… C’est dans un Beigbeder je crois,…

J On aime pas Beigbeder par contre, enfin les livres.

A Moi ce que je sais c’est qu’il prend un gros cachet chez TDA, quatre mille balles le pousse disque.

Y Vous êtes frères vous ou pas ?

R Frères ?

Y Ouai
R Ça fait deux soirées qu’on nous le demande à la suite

A Non, hier c’était pour savoir si on était jumeaux,… Mais on nous a aussi demandé si on était les BB Brune ou encore en couple,…

R Mais nan on n’est pas frère

Y Vous êtes certains ? Vous avez bien demandé à vos parents ?
J On sait jamais (rire)

A Ouep, limite y a un an on ne pouvait pas se voir pour ainsi dire !

Black Box Revelation

Petite interview dans les studios d’une radio avant le départ pour l’hotel. Ou comment faire une interview de 20 minutes en cinq !

A Qui est qui ? Et qui fait quoi ?

D Je suis Dries, le batteur des Black Box Revelation. Je suis batteur, et c’est toute ma vie.
J Et je suis Jan Paternoster, le guitariste, le chanteur, l’un des deux membres de ce putain de groupe.

A Et comment l’avez vous formé, depuis quand ?

J Avant The Black Box Revelation on jouait dans différents groupes, mais ça ne nous plaisait pas vraiment. On a entamer un projet, et au bout d’une année ça a commencé à se concrétiser. On était plus libre, on prenait plus de plaisir. On ne va pas dire que tout a été lancé d’un coup, mais avec l’album et de bonnes dates ça nous a vraiment aidé à concrétiser.

A Oui, mais ça ne dit pas pourquoi Black Box Revelation, donc pourquoi ?

D On est allé en Chine en avion, et on a eu accident. On a retrouvé un boite noire étrange, comme vidée. Nous avons récupéré les données, et en les écoutant nous avons découvert une multitude de sons. Et voilà l’histoire de notre nom.

A Et votre premier album sort-il comme le deuxième de cette boite ? Y-a-t-il des différences ?

J Le dernier est plus psychédélique et blues, plus orienté live aussi. Alors que le premier était assez garage, rock. Ce nouveau blues et plus direct, plus franc. Et en prenant cette direction psychédélique on entame comme une route plus Back Box Revelation. Oui, plus nous. Ça nous rend plus libre. On aime vraiment cette ambiance. Le nouveau nous ressemble bien plus, oui, vraiment plus !

A Et le tour se passe bien ?

D Yeah

A C’est souvent « Sold Out » d’après les journaux

D Ce soir ? Ou toujours ? En fait ça dépend vraiment des pays. En Belgique presque tout le temps, en France assez souvent, et dans le reste de l’Europe ça arrive. Mais à Paris c’est complet oui.

A Donc tout va bien

D Oui c’est bien, on fait le tour de l’Europe en faisant de la musique.

A Et aux USA ?

D On a fait de gros showcases, et de bons festivals là bas, c’est très bon pour les lives d’aller aux USA.
J On a fait de LA à NY, on a joué dans des salles où les Rolling Stones eux-mêmes ont joué, ce sont de très belles expériences !

A Et pour la suite vous annoncez quoi ?

J Un troisième album, et beaucoup créer. Rester dans les studios à rechercher de nouveaux sons, de nouveaux styles, de nouvelles façons de nous faire évoluer. Et après, retourner sur la route !
D SUR LA ROUTE ! OH YEAH !


A Oh yeah ! Et le rock c’est quoi ? C’est quoi être rock’n’rolla ?

D Huuum ! C’est yeahhh ! C’est super.
J Rester chez soi à faire de la musique, et adorer cette vie. On est deux gars et,…
D On est juste deux, deux gars faisait de la musique et c’est déjà fou.

A Et à cinquante ans, vous ferrez quoi ?

D De la musique ! (rire)
J On tentera de garder la forme en mangeant des légumes (rire) Mais NOS légumes. Et on ferra de la « confiture, une petite maison à confitures pour vendre des confitures » (En Français lors de l’interview).

A Et avant la fin de cette rapide interview, que voulez vous dire ?

D Allez sur le net, jetez un coup d’oeil sur notre myspace, et profitez de l’instant avec notre musique.


Baden Baden
Adam Kesher
The Black Box Revelation

Alexandre Fisselier – [email protected]
Mathilde François
ICKY THUMP
Robin Adili (Icky Thump)

Related Articles