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Quand Sergio Rossi et Claude Viallat exposent pour la FIAC 2010

by Marie Odile Radom
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Le 22 Octobre 2010, la Maison Sergio Rossi a organisé un cocktail à la galerie Bernard Ceysson à Paris pour présenter dix huit bottes peintes par l’artiste Claude Viallat.

Présentées lors de la fashion week milanaise le 22 septembre 2010, les bottes repeintes ont été exposées à la galerie Bernard Ceysson dans le cadre de la Foire International d’Art Contemporain (FIAC) du 21 au 24 octobre 2010.

Le célèbre chausseur Sergio Rossi a eu l’idée de collaborer avec l’artiste français Claude Viallat pour une collection inédite de dix-huit bottes. Artiste majeur du mouvement Supports/Surfaces, Claude Viallat aime à multiplier les supports divers (bâches, toiles de voiles, de parasols, de tentes…). Privilégiant les supports de toile libre qui se déforment une fois la peinture ajoutée, son œuvre est un travail d’expérimentation et de recherches.

Novateur et inspiré, l’artiste a immédiatement accepté cette collaboration : « Ces bottes sont des bouteilles à la mer. Elles seront aimées ou détestées. Je les imagine autant sur des socles que sur les jambes des femmes. Rien n’empêche qu’elles soient portées. Je ne les ai pas détruites. Je n’ai pas le sentiment d’avoir dérogé à mon travail de peintre. J’ai fait mon métier ».


Bien qu’il ait multiplié les supports divers, Claude Viallat n’avait jamais peint sur des bottes. Ici pas de « raboutage » (mise bout à bout de deux tissus), mais une couture verticale autour de laquelle l’artiste a modulé ses formes, dans un jeu chromatique qui s’impose comme sa signature maîtresse  : « ce qui compte, c’est la manière dont les couleurs jouent avec les couleurs qui sont en dessous... »  Pour l’occasion, Claude Viallat a d’abord dessiné les formes, avant de les « remplir » au pinceau fin,  là, où habituellement, il privilégie une approche « intuitive et non voulue ».

Recouvertes d’un motif reproduit en plusieurs coloris telle une empreinte, Claude Viallat a su faire de ces bottes une nouvelle toile pour son art. Pour autant, les bottes n’en sortent pas dénaturées bien au contraire, elles en deviennent uniques. N’est-ce pas le propre de l’art ?

Marie-Odile Radom


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