Home Mode Clare Waight Keller : fin de l’échappée belle ?

Clare Waight Keller : fin de l’échappée belle ?

by Manon Renault
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Depuis plusieurs  semaines, le départ de Clare Waight Keller ne faisait plus office de secret. Aux rênes de la création artistique de Chloé depuis 2011, la créatrice anglaise a regagné Londres depuis la fin de l’année.  Ce qui questionne à l’heure actuelle : sa succession . La marque a eu son lot des designers emblématiques : Karl Largerfeld, Stella Mc Carney , Phoebe Philo.  À la fin des années 2000, Chloé a  du mal à retrouver un équilibre entre son identité, son histoire, son actualité ses espoirs. Clare Waight Keller arrive et mixe avec grâce une féminité libre et pièces tailoring boyish.

Retour sur l’ère Waight Keller


Clare Waight Keller : Le bon designer , le bon moment

Avant Chloé, Clare Waight Keller officie pendant 6 ans à Pringle of Scotland où elle travaille la maille : matière emblématique de la maison. Avant cela, la jeune britannique bénéficie « du meilleur de chaque décennie » ( Clare Weight Keller, W, 2015). Au milieu des années 1990  elle part à New York, travaille chez Calvin Klein alors que Kate Moss commence à devenir la muse de la marque. En même temps, elle officie pour la ligne masculine de Ralph Lauren. En 2000 elle rejoint Tom Ford chez Gucci alors que celui-ci s’apprête à révolutionner le paysage avec la tendance porno-chic. Travailleuse sans relâche, Claire Weight Keller possède toujours une longueur d’avance. Une sensibilité et un intellect habilement maniés : des collections spectaculaire au rendez-vous.

Capturer l’esprit Bohéme-Parisien de Chloé

La femme française chez Chloé :  une sophistication déconcertante de simplicité, de naturelle. Peu de maquillage, des cheveux travaillés par les lumières de l’été dans des robes aux couleurs poudrées. Dentelle, crêpe de soie: une légèreté qui renvoie aux moeurs de la Parisienne!  La touche Chloé : une allure 70’s, de la dentelle , du patchwork, les effluves de patchouli en moins. Une féminité qui peut vite être cliché; et pourtant Clare Waight Keller ne tombe jamais dans la caricature. Douce et romantique, elle assure la descendance de la Chloé Girl , née en 1952 de l’esprit de Gaby Aghion. Le président du groupe, Ryan Mc Ginley  affirme que Clare Weight Keller a su ranimer l’esprit de la Chloé Girl originel et faire « souffler un vent cool ». Le tout en s’occupant de ses trois enfants, en collectionnant les manteaux  et les photographie de Ryan Mc Ginley ! 

Clare Waight Keller : fabrique d’icônes.

En automne 2012, elle introduit une trempe plus masculine  à la silhouette de la « Chloé Girl » avec le « tracksuit »; avant que le sportwear ne refasse surface .

En 2014 , alors que les « Green Girls » font fureur, elle crée un romantisme graphique.

Pour le printemps  2016 elle travaille à coup de pompons le pantalon blanc, pièce  ADN du vestiaire Chloé. Elle nous laisse avec la folie des mini- it-bag, accrochés au bras comme des menottes.

 

Rendez-vous le 2 mars pour sa dernière collection (saisons automne-hiver 2017) pour Chloé. En attendant on prépare les articles pour confirmer l’arrivée de Natascha Ramsay-Levi ? 

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